Clément Marot - Epître au Roy, du temps de son exil à Ferrare
Clément Marot - Epître au Roy, du temps de son exil à Ferrare
Clément Marot - Epître au Roy, du temps de son exil à Ferrare
Le calme revient en France, et MAROT se décide à plaider sa cause (mai ou juin 1535). S'il s'est exilé, c'est, dit-il, pour échapper à l'iniquité des juges prévenus contre lui depuis la satire de l'Enfer. Les ennuis du poète viennent aussi de « l'ignorante Sorbonne » ennemie des esprits cultivés. Ainsi, très habilement, Marot associe sa cause à celle du roi, protecteur des beaux-arts. Voici maintenant le point délicat : l'accusation d'hérésie. On étudiera comment. MAROT, écrivant au roi catholique, mais ne pouvant abjurer nettement puisqu'il est à Ferrare, s'arrange pour proclamer sa foi chrétienne, sur un ton très pénétré, sans toutefois reconnaître l'autorité catholique ni abdiquer le droit de juger uniquement d'après les Écritures. Il va même jusqu'à souhaiter le martyre..., mais c’est pour introduire le voeu, plus modéré, d'honorer Dieu dans tous ses écrits. Ce mélange de rouerie et de sincérité ne peut s'accepter que si l'on songe au danger réel auquel exposaient alors les haines religieuses : ÉTIENNE DOLET sera brûlé par les catholiques en 1546, MICHEL SERVET par les Calvinistes en 1553.
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