A-t-on raison de dire "parfois je pense et parfois je suis"?
Dissertation de philosophie, niveau khâgne, sept pages. Référence et analyse précise; 17/20.?
« J’étais hors de moi » ; « je n’étais plus moi-même » : beaucoup d’expressions communes, sans que nous ne nous en rendions forcément compte, semblent remettre en cause la stabilité du moi. Ceci est d’ailleurs une préoccupation pour chacun tout au long de la vie : « suis-je le même qu’il y a vingt ans ? » ; le corps change, la pensée gagne en maturité et pourtant mon identité semble rester la même. Paul Valéry, dans Tel quel, formule ces interrogations d’une manière intéressante : « parfois je pense et parfois je suis ».
De fait, notre questionnement doit porter non seulement sur une identité entre être et penser, mais encore sur la permanence de la pensée à tous les moments de la vie. Ainsi, nous pouvons problématiser notre réflexion comme suit : peut-on faire reposer tout notre être sur la pensée, dont la permanence ne semble pas aller de soi ? Il serait en effet effrayant de se dire : « je suis parfois vivant ! ». Nous tenterons de procéder logiquement en basant notre réflexion sur quelques opinions communes ; ainsi, nous étudierons dans un premier temps l’apparente instabilité du moi.
Nous nous pencherons ensuite sur une possible identité du moi et de la pensée, et sur la pérennité de cette dernière ; enfin, nous évoquerons les problèmes que pose le corps dans notre problématique.?
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